Né en 1969 à Aye en Belgique, Benoît Feroumont grandit à Marche-en-Famenne avec ses deux frères et sa soeur. Naturellement attiré par le dessin, le jeune Benoît peut également compter sur les précieux conseils d’un grand-père graveur sur bois et professeur de publicité à Liège. Pris du virus du dessin, il lit énormément de bandes dessinées et découvre le cinéma d’animation lors d’un stage. Dès l’adolescence, il se partage entre ces deux disciplines qui vont bientôt rythmer sa vie. À dix-huit ans, il s’inscrit à l’Ecole Saint-Luc de Liège et en ressort avec un diplôme de bande dessinée et illustration en poche. Il réalise qu’il a encore besoin de s’aguerrir et décide de repartir pour un cycle à l’école d’animation de La Cambre, à Bruxelles. Ses travaux d’étudiants sont remarqués en festival et un de ses travaux d’étude (« Chapeaux ») collectionne les prix à l’international. Manifestement, le dessinateur est également taillé pour l’animation… Diplômé de La Cambre, Feroumont se lance dans le dessin animé, en laissant la BD provisoirement de côté. Il monte sa propre structure, tout en mettant son savoir faire au service de projets menés par d’autres (dans le cinéma ou dans la publicité). En 2000, il achève son premier court-métrage professionnel « Bzz » qui rafle le Grand Prix Anima et concourt au Cartoon d’Or, à Cannes et à Annecy. Dans le même temps, Feroumont fait son apparition dans les pages du journal Spirou, en compagnie d’un scénariste débutant : Fabien Vehlmann. Ensemble, ils créent plusieurs histoires courtes, puis la série « Wondertown », une fantaisie urbaine, pleine de poésie, dont deux albums paraissent au début des années 2000. Pour suivre, Feroumont repart vers des projets animés de grande envergure ; on le retrouve ainsi au générique des « Triplettes de Belleville » ou de « Brendan et le secret de Kells ». En 2008, il réalise un court-métrage d’animation tragicomique d’inspiration toscane intitulé « Dji Vou Veu Volti ». Les recherches effectuées pour ce film de 13 minutes serviront de base à sa série de bande dessinée « Le Royaume » qui fait son apparition dans Spirou la même année. Avec cette savoureuse comédie médiévale, Feroumont s’impose comme un des piliers du Spirou contemporain. En 2013, il publie, dans la collection Aire Libre, « Gisèle et Béatrice », un conte érotique, mâtiné d’humour et de satire sociale.
Tout à la fois dessinateur de bande dessinée et réalisateur de films d’animation, Benoît Feroumont est un des piliers du Spirou contemporain. Sa drôlerie et son enthousiasme transparaissent dans ses personnages, toujours enlevés et virevoltants !