Son apprentissage fut avant tout un acharnement personnel et une longue recherche en solitaire. Il réalisa sa première bande dessinée « Quand on est dans les cols bleus », une histoire humoristique d’une dizaine de pages, en 1961 pour la revue militaire NOS FORCES.
Gos fit ensuite la connaissance de Peyo qui lui permit de se faire la main en exécutant des travaux de lettrage. En 1965, il franchit le pas et quitta l’armée pour entrer au Studio Peyo où il assista le Maître dans plusieurs épisodes des « Schtroumpfs » et de « Benoît Brisefer ».
Parallèlement, il réalisa quelques courts récits complets pour SPIROU et écrivit des scénarios pour Walthéry : plusieurs épisodes de « Jacky et Célestin » et les deux premières aventures de « Natacha, hôtesse de l’air ». Il collabora même avec Peyo à la conclusion du dernier « Spirou et Fantasio » de Franquin, « Panade à Champignac ».
Tillieux le requiert en 1969 pour assurer la reprise graphique de son propre « Gil Jourdan ». Il en dessina quatre albums jusqu’à la mort du créateur, en 1979, et assura même la fin de l’ultime aventure inachevée du détective.
C’est en 1972 qu’il lance sa série personnelle, « Le Scrameustache ». Sorte de débonnaire félin extraterrestre aux moyens techniques très développés, le Scrameustache accompagne l’adolescent Khéna dans des périples qui les mènent aussi bien dans les planètes lointaines que dans les méandres du temps passé à la recherche des origines des mystères de notre planète.
Avec les Galaxiens, fantaisiste population de lutins des étoiles, et les robustes Kromoks, l’univers de Gos s’est développé et joue sur toutes les possibilités de la SF et du fantastique pour jeunes lecteurs.
Son succès l’a transformé en véritable entreprise familiale, puisque son fils Walter, dit Walt, l’assiste sur certains épisodes et travaille même déjà en solo sur les gags et aventures où les Galaxiens tiennent le haut de la rampe. La relève est donc assurée !