Un jour de 1958, il réalise une illustration animalère pour « Spirou », puis une autre, puis des centaines, à la demande de l’éditeur qui, impressionné, veut en imprimer des recueils. Hausman reviendra néanmoins à la BD au début des années 80.Après un passage par l’érotisme, les scénarios de Pierre Dubois lui permettent de concilier le récit d’aventures avec ses merveilleuses représentations de la nature. En 1984, ces deux passionnés de contes fantastiques entament chez Dupuis une grande fresque lyrique, «Laïyna». Une veine qu’il creuse également à la demande de Yann, qui lui écrit « Les trois cheveux blancs » et « Le prince des écureuils », dans la collection Aire Libre de Dupuis.
C’est ensuite à Michel Rodrigue de mettre à contribution son talent, en lui demandant d’illustrer ses livres pour enfants
« La grande tambouille » ou encore « Le chat qui courait sur les toits », BD « Signé » au Lombard, où conte et bestiaire animalier se rejoignent sous son pinceau.
Dans « Mémoires d’un pinceau », Nathalie Troquette lui consacre une magnifique monographie, illustrant l’importance de son oeuvre. Ce qui n’empêchera pas pour autant René Hausman de continuer à dessiner, puisqu’on le retrouve dans « Capitaine Trèfle » avec son comparse Pierre Dubois au scénario, puis dans « Chlorophylle et le Monstre des Trois Sources » avec Jean-Luc Cornette. Une belle façon de retrouver ses premiers amours, avant de rejoindre son grand ami Raymond Macherot en avril 2016.