Dès la maternelle, alors que les autres enfants dessinent leurs parents, leur chien ou encore leur maison, le petit Lapuss’ préfère quant à lui recopier ses héros de bande dessinée préférés. Il décalque à l’époque les Schtroumpfs ou Gaston, pour leur faire revivre ensuite de nouvelles aventures. Ce qui donne lieu à des mémorables « Schtroumpfs au Far West », ou « Gaston contre le dragon »…
L’imagination du petit puceron va grandissant, et vers 7 ans il met en scène ses propres personnages pour ce qui va ressembler le plus à ses premiers scénarii. Subissant alors l’influence de Franquin, Delporte, Cauvin et autres grands maîtres du gag, il ne se détourne plus de la bande dessinée et dessine autant qu’il peut.
Mais vers la fin des années 80, la déferlante de dessins animés et de sitcoms va apporter une nouvelle inspiration pour Lapuss’. Il se met alors à réécrire les histoires des héros télévisés pour les adapter en BD. Véritable enfant de la télé, il dévore pratiquement tous les programmes, la plupart du temps un crayon à la main pour croquer à l’occasion une scène qu’il a appréciée.
En grandissant, et parce qu’il faut bien choisir un « vrai » métier, Lapuss’ se tourne vers les langues modernes, et passe six ans à Ètudier l’anglais et l’italien. Pour une raison d’horaire bancale, il rate son examen d’entrée à l’université d’interprétariat, et doit donc trouver une autre école rapidement afin de ne pas perdre une année… C’est vers l’informatique qu’il se tourne, avec un succès mitigé.
Finalement, il décide de repartir vers ses premières amours, et étudie durant une année à St Luc (Bruxelles) l’art et la bande dessinée. Mais rapidement, la bride tenue par ses professeurs aura vite raison de son enthousiasme ! Refusant l’autorité et les ordres artistiques, Lapuss’ décide de mettre un terme à ses études.
L’année suivante va représenter un véritable tournant dans sa vie. Et pour cause, il s’inscrit dans une école d’infographie, et durant 4 ans, il s’essaie au dessin vectoriel.
C’est à cette époque qu’il décide d’envoyer ses dessins un peu partout, et l’un d’entre-eux va atterrir chez Bertschy, dessinateur talentueux de « Nelson », à l’époque chez Tchô magazine.
Ce dernier va le transmettre au rédacteur en chef, Nob, qui va lui laisser publier son premier strip en 2003. De fil en aiguille, les strips deviennent des pages, les pages deviennent une petite série, et la petite série convainc Spirou d’également lui laisser une chance de faire ses preuves dans le magazine du groom…
C’est là qu’il crée « Screenshot », une série caustique qui revoit les sorties du grand écran ou de la télévision. L’occasion rêvée de combiner ses deux passions : le cinéma et la BD !
C’est également à ce moment-là qu’il sera contacté par Tartuff, coloriste, qui vient de créer un petit oiseau amusant avec sa nouvelle tablette. « Le Piou » était né ! Restait à lui donner les traits cartoon dont Baba à le secret et en 2006, « Le Piou » fait son apparition remarquée dans Spirou.
Depuis, Lapuss’ se consacre uniquement au scénario, et commet ceux de « Superblagues », une série sur des super héros crétins publiée chez Delcourt, dont deux tomes sont parus jusqu’à présent. Il scénarise également un album de la série « Les Damnés de la Route » chez Bamboo avec Achdé et Rodrigue au dessin, ainsi que, bien évidemment, les scénarii du « Piou » dont le premier tome paraît en 2009.
Toujours aussi cinéphile et télévore, fort de plusieurs projets en route, Lapuss’ compte bien ne pas en rester là, et publier quelques autres jolis bouquins !