Dominique Lidwine naît en 1960, en pleine Bretagne paysanne. Il découvre le dessin en redoublant sa cinquième. Son voisin de table, Xavier-Henri, dessine comme un dieu. Dominique décide de s’y mettre à son tour, pensant qu’il tient enfin l’outil qui lui permettra de communiquer avec le reste du monde. Sa propre quête commence.
Deux-trois ans après, avec un copain, il envoie plusieurs essais aux « Cartes Blanches » de Spirou. Ils sont très jaloux de Yann qui a leur âge et réussit à s’y faire publier, lui…
A quelques mois du bac, Dominique Lidwine arrête tout, contre l’avis de sa famille, de ses proches et même de sa petite amie. Il vivra du dessin et deviendra un véritable « celte-made-man ». Commencent alors quatre « années-pluriel » à travers la France et l’étranger. Il fait toutes sortes de petits boulots : veilleur de nuit, jardinier, animateur de colonies, de centres aérés, etc. Parallèlement il dessine affiches pour MJC, petits journeaux, vitrines de Noël…
A 22 ans, il revient en Bretagne. Dominique Lidwine s’aperçoit qu’il a tout loupé : le temps des luttes, des musiques est passé.
Il reste un journal, Frilouz, fait par les meilleurs dessinateurs professionnels bretons. Il y fait des affiches. C’est son premier boulot payant. Il prend le pseudo de Lidwine, réminiscence d’un nom lu dans un cours d’anglais de 4ème. Il apprendra 10 ans plus tard qu’il s’agit du nom de la patronne des patineuses en Hollande. Il sera troublé par le fait qu’il s’agit d’un nom féminin, alors que son prénom, Dominique, est déjà androgyne.
Il contacte quelques journaux, entre autres, Fluide Glacial, (A Suivre). Un bide. Il décide alors que, de sa vie, il ne demandera plus jamais rien à un éditeur. Il dessine pour vivre des centaines d’affiches, des cartes postales, des bouquins de catéchisme, il illustre des pièces de théâtre, écrit des scénarios, des aventures, des gags, le tout à gogo.
Contacté par Guy Delcourt en 1986, il lui propose trois histoires différentes. Delcourt choisit Le Dernier Loup d’Oz. Va pour Le Loup d’Oz…
Le tome 1, prologue touffu et génial, paraît en 1994. Lidwine s’aperçoit que 99,9% des lecteurs ont trouvé le scénario un peu trop « dense », même s’ils sont tombés sous le charme du dessin (30.000 exemplaires vendus à ce jour).
En octobre 1998 paraît le cinquième tome de La Quête de l’Oiseau du Temps, premier album du second cycle de la saga, dans lequel Lidwine a réalisé les dessins, d’après un scénario de Le Tendre et Loisel, et ce pendant quatre ans.
La Quête terminée, ce père de cinq enfants va se mettre au tome 2 du Loup, si Delcourt souhaite toujours le poursuivre. Enfin aux trois tomes 2. Chacun racontera l’histoire d’un des principaux groupes qui se mêlent dans le tome 1, les hommes-chats, les hommes-loups, et les humains. Tout ce petit monde se regroupera dans le tome 3. Le cycle complet en comptera sept et devra être terminé en 2009. Car, à cette date, croix de bois croix de fer, Lidwine mourra…
Mais Dominique, lui, continuera, fera d’autres choses, peut-être sous d’autres pseudos.
Avec toujours pour seul objectif, de dialoguer avec les hommes…
Série(s) réalisée(s)
Dernier loup d’Oz (Le)
Quête de l’oiseau du temps (La)