Il quitte ensuite l’Espagne pour s’installer à Paris. Il signe alors des récits complets avec Charlier pour Spirou et Edifrance. Adepte du dessin réaliste, il enchaîne de nombreuses illustrations réalisées pour plusieurs magazines dont Ici-Paris, Vaillant, Bonjour Bonheur, Risque Tout, etc. C’est au début des années 1960 que Parras arrive à la rédaction de Pilote : c’est là qu’il va s’affirmer, signant une adaptation d’Ivanhoé (avec Fronval), Billy Hattaway (avec Joly), Le Commissaire Jeudy (avec Duchâteau) puis, surtout, Ian Mac Donald avec Guy Vidal : l’album Tu n’es pas le bon dieu petit chinois demeure aujourd’hui une petite merveille de politique/fiction.
Pour le journal de Tintin, il dessine Les Mystères de Chinatown (avec Truchaud) et signe en parallèle des couvertures (Bob Morane, Tanguy & Laverdure) où son talent d’illustrateur réaliste fait merveille. Mais c’est avec Victor Mora, en 1982, qu’il imagine Les Inoxydables, pour le magazine Charlie Mensuel. Antonio Parras se fait un peu plus rare malgré différents travaux et l’album La Dernière lune (avec Le Tendre et Rodolphe) édité au Lombard.
Il revient pourtant sur le devant de la scène avec la série Le Lièvre de Mars scénarisée par Cothias (Glénat). Malgré le succès de cette série, Parras préfère passer le relais et accepte d’illustrer pour Dargaud le diptyque Le Méridien des brumes sur un scénario d’Erik Juszezak, dont le tome 2, intitulé Saba, paraît en 2007. Il s’éteint le 2 juin 2010, à l’âge de 81 ans.