Originaire de Turin, Guido Piccoli vit à Naples depuis plus de quarante ans. Après avoir en vain essayé de changer la réalité (comme beaucoup d’autres de sa génération), il a décidé de la raconter en devenant journaliste professionnel et de l’imaginer en réalisant des feuilletons radiophoniques. Dans les années 1980, il est, à plusieurs reprises, le directeur artistique du Salon de la bande dessinée de Naples ; il rencontre ainsi des grands noms de la BD et se lie d’amitié avec José Muñoz, Andrea Pazienza, Milo Manara et Giuseppe Palumbo. À la même époque, il se rend à Beyrouth et à Jérusalem, où il participe à la création d’une agence de presse indépendante et à différents projets artistiques de solidarité. En 1990, il s’installe à Bogota ; c’est le début d’une nouvelle aventure existentielle dans un pays où la guerre de la drogue fait rage, avec la traque du parrain le plus célèbre : Pablo Escobar Gaviria. Piccoli y poursuit ses activités de journaliste et de scénariste jusqu’à la fin de l’année 1993, lorsque le boss est abattu dans son royaume, à Medellín. Une fois rentré en Italie, il publie plusieurs livres, sur Escobar et les parrains de la drogue mais aussi sur les conflits qui ensanglantent la Colombie. Au début du deuxième millénaire, la radio Rai supprime la fiction de sa grille des programmes, Piccoli se tourne alors vers la Radio Suisse italienne et réalise, avec Rete Due, « Don Pablo », un feuilleton de vingt épisodes sur la vie et la mort du « chef des chefs ». Outre des feuilletons (le dernier, en 2016, concerne le bombardement de l’hôpital de Médecins sans frontières à Kunduz, en Afghanistan), Piccoli réalise des documentaires radiophoniques sur des thèmes de l’actualité italienne et internationale.