Alexandre Révérend est un ancien enfant, en quarantaine depuis huit ans. Il embrasse la carrière artistique très jeune en quête de gloriole. Des histoires en forme de chansons. Mais sur scène, les applaudissements le gênent plus qu’autre chose. Chaque fois, il a hâte qu’ils cessent. Alors après quatre albums, il tire sa révérence pour se tourner vers l’oeuvre d’un autre révérend, le révérend Charles Dodgson (alias Lewis Carroll). Il retrouve ainsi à Oxford les véritables mélodies que l’écrivain avait en tête en écrivant la vingtaine de chansons des deux « Alice ». De retour à Paris, il en fait un spectacle musical au Théâtre de la ville en 1986, puis collabore au volume de la Pléiade consacré à l’auteur. Ensuite, viennent les années Bernard Rissoll. Sous ce pseudonyme volontairement gras, préféré au tout dernier moment à Luc Ratiff, il écrit, un peu honteux de cet exercice alimentaire, plusieurs génériques de dessins animés sans savoir que quelques années plus tard, ils deviendront cultes pour de nombreux enfants devenus trentenaires (« Signé Cat’s eyes », « Denver le dernier dinosaure », « Les Petits Malins »…). Depuis une bonne dizaine d’années, Alexandre Révérend se consacre à la conception, la direction d’écriture et les scénarii de nombreux dessins animés pour la télévision (« Titeuf », « Les drôles de Petites Bêtes », « Woofy », « Flatmania », « SamSam »…). En 2003, il a publié son premier roman « Le Pays du Bout du lit » (Gallimard Jeunesse). Ce livre a reçu le Prix 12/14 à la Foire du livre de Brive. Des questions ?