PARCOURS
À 14 ans, il intègre le pôle Espoirs de Rouen. Il n’y reste qu’une année, pendant laquelle il s’entraîne avec Dominique Paolotzi. L’année suivante, il revient dans la capitale pour rejoindre l’équipe de France à l’Insep. Teddy y est interne. Il effectue l’essentiel de sa préparation avec Benoît Campargue, l’un des coachs nationaux, mais sans jamais vraiment s’éloigner de Serge Dyot, son entraîneur au Paris Judo, puis plus tard au Lagardère Paris Racing. Les deux hommes se connaissent depuis l’adolescence de Teddy. Un jour, l’entraîneur offre, pendant une séance, sa propre ceinture noire à son jeune judoka qui avait oublié la sienne. « Je l’ai ensuite utilisée pour un combat, se souvient Teddy. Elle m’a porté chance. J’ai trouvé qu’elle m’allait mieux qu’à lui. Depuis, je ne l’ai plus abandonnée. Je la porte à toutes mes compétitions. C’est ma ceinture fétiche. »
PALMARÈS
En 2005, Teddy fait sensation dans le judo français en décrochant la même année les titres de champion de France cadets et juniors. Il a seulement 16 ans ! L’année suivante, chez les juniors, il est médaillé d’or aux championnats d’Europe (Tallin, Estonie), puis aux championnats du monde (Saint-Domingue, République dominicaine). En 2007, à 18 ans, il devient, à Rio de Janeiro, le plus jeune champion du monde senior de l’histoire en s’imposant chez les poids lourds. Puis en 2008, il gagne les championnats du monde chez les juniors (Bangkok, Thaïlande), toujours chez les lourds, et chez les seniors (Levallois-Perret, France), en toutes. La même année, il participe pour la première fois aux Jeux olympiques (Pékin, Chine) et remporte la médaille de bronze. Il décroche encore deux nouvelles couronnes mondiales seniors, chez les lourds, en 2009 (Rotterdam, Pays-Bas) et en 2010 (Tokyo, Japon). Le titre qu’il obtient en septembre 2011 lors des championnats du monde à Paris le fait entrer dans la légende, il devient le premier judoka masculin à avoir remporté cinq titres mondiaux.
En août 2012, lors des Jeux de Londres, il décroche le titre olympique. En 2013, il remporte le Tournoi de Paris avant de s’imposer de nouveau au championnat d’Europe (Budapest, Hongrie) et de s’octroyer un nouveau titre de champion du monde (Rio de Janeiro, Brésil). En avril 2014, il n’a pas encore retrouvé tous ses moyens après une opération à l’épaule, mais il décroche un nouveau titre européen des lourds (Montpellier, France), le quatrième. La même année, au mois d’août, il entre une nouvelle fois dans l’histoire du sport en égalant le record de titres mondiaux, détenu jusque-là par la Japonaise Ryōko Tani (née Tamura). À Tcheliabinsk (Russie), malgré une saison longtemps perturbée par les blessures – une opération de l’épaule, une entaille au gros orteil gauche et une lésion des ischio-jambiers –, il s’impose sans frayeur chez les lourds : quatre combats, et seulement 3’28 » sur le tatami, lui ouvrent les portes de la finale. Et il gagne son septième titre de champion du monde !
En 2016, lors des championnats d’Europe (Kazan, Russie), il remporte une cinquième couronne dans sa catégorie.