Il s’essaye au scénario durant sa convalescence et s’apercevant que ça lui plait plus que de raison, il décide de continuer, avec succès. Son premier livre parait en 2004. Depuis Sylvain Runberg a publié près de 30 albums chez les plus grands éditeurs francophones (Dupuis, Dargaud, Le Lombard, Glénat, Futuropolis, Ankama) et a été traduit en 8 langues.
Sylvain Runberg se distingue par la variété des univers qu’il crée, l’auteur n’aimant pas s’enfermer dans un genre, piochant dans ses propres expériences, l’Histoire ou la réalité contemporaine pour élaborer ses récits : thriller (« Face Cachée », avec Olivier Martin, livre qui a reçut en 2011 le prix d’excellence des International Manga Award à Tokyo), récit fantastique (« Les Chemins de Vadstena », avec Thibaud de Rochebrune), polar (« Interpol-Stockholm », avec Peter Bergting), chronique contemporaine (« Les Colocataires », avec Christopher), récits historiques parfois teintés de fantastique (« Jack » avec Thibaud de Rochebrune, « Hammerfall », avec Boris Talijancic, « Les Carnets de Darwin », avec Eduardo Ocana, « Reconquêtes », avec François Mivilles-Deschênes « MicMacAdam », avec Luc Brunschwig et André Benn), Jeunesse (« Astrid » avec Karim Friha), Dark-Fantasy (« Konungar », avec Juzhen), Science Fiction (« Orbital », avec Serge Pellé, « Kookaburra Universe 7 » avec Eduardo Ocana) ou récits urbains contemporains (« London Calling », avec Phicil, « Sukeban Turbo », avec Joysuke, François Amoretti et Olivier Martin), tous se distinguent par son souci du réalisme, qu’ils s’agissent d’univers réels ou imaginaires.
Voilà ce que Sylvain Runberg dit de sa démarche : « cela me motive autant de faire évoluer des personnages dans notre présent que dans un univers de science-fiction ou dans un contexte médiéval fantastique. Situer mes récits contemporains dans des endroits que je connais bien et que j’apprécie est également quelque chose que j’aime faire. Stockholm, Londres ou Tokyo, ces villes m’ont servies et me servent encore d’environnement pour certaines de mes histoires. Mais tous ces univers ont un point commun lorsque je les aborde : ils partent des personnages, de ce qu’ils ont été, de ce qu’ils sont et de ce qu’ils vont devenir. A mes yeux, c’est ça qui doit constituer l’essence du récit. Quant à la bande dessinée, c’est un support qui me convient parfaitement. Si à la base, concevoir une histoire correspond à une démarche similaire pour le cinéma, la télévision, la bande dessinée ou le roman, c’est-à-dire l’envie de raconter, tout simplement, c’est ensuite le média choisit qui détermine la manière dont on va vraiment la développer. Et voir mes récits mis en images par quelqu’un d’autre est pour moi une expérience fascinante. J’aime ce qui est graphique, j’aime le dessin, j’aime l’écriture en ellipse, j’aime travailler en collaboration avec d’autres auteurs».
Sylvain Runberg travaille actuellement sur la suite de ses différentes séries, « Orbital », « Jack », « Reconquêtes », « Konungar », « Les Carnets de Darwin » et démarre également de nouveaux projets. « Sukeban Turbo », un thriller urbain Tokyoïte aux éditions Ankama, l’adaptation d’un thriller de la célèbre romancière suédoise Karin Alvtegen chez Dargaud, et pour les éditions Dupuis, les nouveaux projets ne manquent pas : un one-shot dans la collection « Interpol », qui se déroule à Stockholm, avec au dessin une star de la BD suédoise, Peter Bergting. Viendront ensuite une série de spin off tirés de l’univers d’ « Orbital » où différents auteurs illustreront des histoires courtes thématiques liées à la série. Enfin, Sylvain Runberg et le dessinateur espagnol José Homs ont été choisis pour adapter en BD la trilogie de Stieg Larsson « Millénium », thriller au succès planétaire.