Je dessine depuis toujours mettant en scène une vie intérieure trés présente. Puis trouvant là un bon moyen de communiquer avec les autres et gagnant le sourire des filles de ma classe, je décide d’en faire mon métier.
Ma rencontre en 1985 avec Jean-David Morvan et Christian Lerolle (tout dabord dessinateurs puis respectivement scénariste et coloriste) sera décisive. La même passion nous anime: raconter les histoires que l’on a envie de lire. Une experience trés enrichissante dans le fanzine « Hors-Gabarit » nous donne une idée : les notions de délais et les rapports entre édition/création/diffusion/lectorat.
Puis en 1988, je pars à Bruxelles à l’institut St Luc suivi par J-D. morvan et C. Lerolle. L’école me déçoit mais la capitale belge nous permet de nous confronter avec de nombreux professionnels de la BD. Dessinateurs mais aussi libraires passionnés.Durant ces trois années belges, je collabore régulièrement avec le magazine « Zygus » et publie 4 pages dans la revue « Jet » du Lombard aprés avoir gagné un concours en compagnie de JD Morvan au scénario.
Une rencontre inatendue avec un éditeur (Zenda) lors d’un festival nous donne l’occasion de nous lancer dans la réalisation de notre premier album, un western atypique « Reflets perdus », mais qui n’aura pas l’occasion de trouver son public, la maison d’édition dépose le bilan…
Fort de cette carte de visite, nous signons une saga en cinq volumes de 136 pages dans un univers mélant les confrontations éthniques, l’espionnage militaire et la technologie cyber : « Nomad », aux éditions Glénat.
Nous sommes aujourd’hui aux commandes d’une série euro-policière contemporaine : « Al’Togo », aux éditions Dargaud. Des univers fort différents qui reflètent notre envie de ne pas se cantonner à un genre mais au contraire d’explorer le plus de possibilités tout en gardant un thème récurent, la quête interieure.
Parallèlement à ces 7 albums, j’ai réalisé quelques milliers de dessins pour des livrets de formation, des affiches, des opérations publicitaires et autres.
Mon seul regret est d’avoir la tête qui marche beaucoup plus vite que la main, les projets s’amoncellent et j’ai une tendance à la dispersion ce qui fait que, doublé du fait que je ne travaille bien que dans l’urgence, je suis quasiment toujours noyé par mes délais…Mais bon, « on avance, on avance, c’est une évidence… »