Une fois rodé, il se présente à SPIROU où il lance en 1967 sa propre série, « Les Petits Hommes », dans un style très influencé par Franquin. Son style se personnalise graduellement et il entreprendra d’écrire seul les scénarios de ses récits à partir des années 80, après avoir bénéficié dans ce domaine de la collaboration du journaliste Albert Desprechins, puis de Mittéï (sous le pseudonyme Hao).
Dessinateur particulièrement productif, il se glisse à PIF-GADGET où il anime de 1973 à 1976 « La Famille Foal » sous le masque de Foal; une série dont deux albums sortiront ultérieurement chez Soleil-Productions dans une version rebaptisée « La Famille Martin ».
Soucieux de se diversifier, il s’allie au scénariste Stephen Desberg pour proposer dans SPIROU à partir de 1978 les aventures des « Centaures Aurore et Ulysse », qui obtiendront un honnête succès d’estime en albums chez Dupuis d’abord, puis chez Soleil Production, mais l’exigence du grand public se porte essentiellement sur ses « Petits Hommes » qui poursuivent imperturbablement leur carrière en exploitant tous les thèmes et genres où l’on peut confronter le monde des « grands » et celui des « petits ».
D’album en album, Seron se livre par ailleurs à des débauches d’effets graphiques ou de mises en pages, ainsi qu’à des innovations ingénieuses, comme « La Planète Ranxérox » à tenir dans un sens très particulier pour le lire, voire « Le Trou blanc » qui alterne astucieusement personnages coloriés et délavés. Il est d’ailleurs le seul auteur moderne de chez Dupuis qui ait un jour imaginé de proposer une histoire en 49 planches pour une formule d’albums standards limitée à 48 pages. Sa propension à la SF l’amène parfois à concrétiser un sens artististique joyeusement délirant, mais la technique actuelle d’impression n’est pas encore toujours capable de le suivre !