Après des études techniques en imprimerie et un service militaire en Allemagne, il travaille trois ans dans la publicité, puis prend son indépendance et monte sa propre société, qui se développe jusqu’à devenir un studio important. Hélas, en 1987, l’entreprise est liquidée à la suite d’un important impayé. Lassé de la jungle des affaires, Sikorski se tourne alors vers le métier de dessinateur de BD.
Il y a déjà pris goût grâce à un travail de commande de l’aciérie liégeoise Cockerill-Sambre : il s’agissait d’illustrer, sous forme de planches humoristiques, d’arides rapports d’accident, afin de sensibiliser le personnel aux exigences de la sécurité dans l’entreprise.
Ses amis bédéphiles l’encouragent à persévérer. Philippe Vandooren juge favorablement les essais présentés en 1989, mais il lui manque un sujet ou un personnage accrocheur. Denis Lapière, enfin, lui téléphone et lui demande s’il est prêt à relever un défi : reprendre le dessin de la série « Tif et Tondu », qui, à l’époque, en est déjà à son quarantième épisode. Sikorski, qui, à ses moments perdus, pratique la plongée, la spéléologie, le vol à voile et qui aurait rêvé d’être pilote de chasse, aime le risque. Il accepte. Après des mois de recherche et de tâtonnement, le « Tif et Tondu » nouveau arrive. Six albums leur seront consacrés de 1993 à 1997.
L’interruption de la série va inciter Sikorski et son scénariste à lancer une ambitieuse production d’intrigues policières dans l’esprit des célèbres « whodunit » des années trente où le lecteur était convié, peu avant la conclusion de l’ouvrage, à rechercher l’assassin en se basant sur les indices volontairement disséminés dans les chapitres précédents. Avec l’aide d’Alex et Keli, ses nouveaux personnages, qui réussira à découvrir la « clé du mystère »?