Très jeune, Christophe Simon développe un goût prononcé pour le dessin et les voyages. Ses deux passions trouvent un terrain commun lorsqu’il visite pour la première fois l’Italie antique. Il se prend de passion pour le classicisme académique de l’Antiquité et oriente son dessin dans cette direction. Il suit ensuite les cours de bande dessinée de Léonardo à l’Académie des Beaux-Arts de Châtelet (Belgique), avant de rencontrer son mentor, Jacques Martin. Le « père » d’Alix voit en Simon un héritier naturel et il lui propose de rejoindre son studio. Il lui confie alors le dessin d’Orion, de Lefranc, puis le fait travailler sur deux tomes de L’Odyssée d’Alix.
En 2005, c’est la consécration, puisque le maître l’invite à reprendre Alix pour 4 albums, série au confluent de ses aspirations de jeunesse. Tâche dont le jeune dessinateur s’acquitte avec brio, avant de voler de ses propres ailes, mais sans jamais se départir de cette rigueur académique héritée des anciens. Pour preuve Sparte, grand mythe de la Grèce antique qu’il a ressuscité avec l’écrivain-scénariste Patrick Weber.
C’est une autre brillante démonstration de ses talents qu’il offre avec la mise en images d’un épisode de Corentin imaginé par Jean Van Hamme, rendant ainsi un émouvant hommage à Paul Cuvelier, le prodigieux créateur de l’un des héros historiques du Lombard.
Ravi des qualités tant professionnelles que personnelles de cette collaboration, Jean Van Hamme lui propose alors de mettre en images Kivu, un projet dont le propos dénonciateur d’atteintes criminelles aux droits de l’Homme l’interpelle aussitôt.