Né à Saint-Nazaire en 1953, Denis Sire, dont l’enfance est rythmée par la parution du Journal de Spirou, dessine avant même d’écrire. À 11 ans, il se dit secrètement qu’il sera dessinateur de bande dessinée (comme Franquin !)
Il entre dès seize ans aux Arts Appliqués de Paris, l’école de Jean Giraud, J. C. Mézière, F’mur, Hugot… et de Frank Margerin, dont il deviendra l’un des amis.
Après avoir participé à plusieurs concours de bande dessinée, il confie finalement ses premières planches à Jean-Pierre Dionnet, rédacteur en chef de Métal Hurlant, et à Mandryka à l’Écho des Savanes. Elles paraîtront conjointement dans les deux revues en 1976 mais c’est au premier qu’il sera fidèle, puisqu’il y publiera la plupart de ses récits suivants, qu’il s’agisse de « space opéra » avec « Menace diabolique » (1979), »Bois Willys » (1981), son album phare, où Denis Sire développe son univers résolument rétrograde, charnel et mécanique et met en scène Bettie Page pour la première fois en Europe, « 6T Mélodie » (1982), recueil de courts récits issus de Métal Hurlant, « Lisa Bay (1985) », une « fantasie » poétique autour de « Bois Willys ». En 1980, il participe également, avec ses camarades de Métal Yves Chaland et Serge Clerc, au récit « La Vie exemplaire de Jijé ».
En parallèle, Denis Sire, musicien, fonde dès 1975 plusieurs groupes de rock’n’roll, dont le dernier, Dennis’ Twist, atteindra la 10e place du Top 50 avec « Tu dis que tu l’aimes » (1985).
Motard classique depuis toujours, la fin de l’aventure Métal Hurlant (il rejoint alors Jean-Pierre Dionnet à l’Écho des Savanes) sera pour lui l’occasion de se plonger dans son amour pour les sports mécaniques. Il publie alors des albums comme « Racing 1950-1970 » (1987), « Mon Continental Circus à moi » (2000) ou « Courses de légendes » (2003). En 1997, il fait son retour vers la bande dessinée avec « L’Île des Amazones » (Albin Michel, scénario Jean-Pierre Dionnet).