Né le 26 septembre 1911, Sirius, nom de plume de Max Mayeu, fait partie de la première génération des auteurs du Journal Spirou. Il crée dans les pages de l’hebdomadaire de Marcinelle, « l’Epervier bleu », série d’aventures dans le sillage des comics américains et qui reflète bien son goût pour les romans de Jack London ou de Joseph Conrad, qui ont enflammé son enfance. Tout comme son contemporain Jijé, Sirius est à l’aise tant dans la bande dessinée réaliste que dans l’humour. Il alternera d’ailleurs les deux styles tout au long de sa carrière. En 1946, il signe une biographie dessinée de Godefroid de Bouillon. En 1953, un épisode spatial de « L’Epervier bleu » subit les foudres de la commission de censure française. Sirius interrompt la série et se consacre, avec l’écrivain Xavier Snoeck, à un nouveau projet : « Les Timour ». Ingénieusement, cette série retrace la grande Histoire (de la préhistoire au Moyen-Âge) en racontant des épisodes de la famille Timour, à travers les siècles. Ce concept novateur assurera aux « Timour » une longue présence dans les pages de Spirou. Au début des années 1970, Sirius s’associe à Gérald Forton pour une fantaisie humoristique dans Pilote, « Pemberton ». De nature réservée, Sirius se retirera progressivement de la vie publique de la bande dessinée, tout en continuant à écrire et dessiner jusqu’à ce que sa santé ne le permette plus. Il décède dans le sud de l’Espagne en 1997. En 2014, François Walthéry reprend un de ses scénarios pour la vingt-deuxième aventure de « Natacha », un bel hommage intitulé… « L’Epervier bleu » !
Pilier des premières années des Éditions Dupuis et du Journal Spirou, contemporain de Jijé, Sirius a créé des séries mythiques telles « L’Epervier bleu » ou « Les Timour ». Il est décédé en 1997.