Son premier dessin publié sera une caricature d’André Agassi dans TENNIS DE FRANCE en 1991. La même année, il aborde SPIROU par des illustrations dans la rubrique Zig Zag, ainsi que des présentations de sommaires, puis place deux courtes histoires complètes (« Mademoiselle Peggy Sue », puis la série « Cochon »).
Un numéro spécial de vacances d’ASTRAPI lui prend une vingtaine de strips de Stéphanie au pays des cochons avant qu’il réalise trois histoires en quatre planches des « Aventures de Billy Bidibip » pour ce magazine.
Son premier album, Les Aventures de Monsieur Tue-Tout sur scénario de Neidhardt, paraît de manière discrète aux éditions Soleil en 1997, mais l’humour charbonneux de celui ci fera grincer de nombreuses dents . Tarrin glisse également un récit complet et quelques illustrations dans A SUIVRE, au cours des derniers mois d’existence de cette revue. Parallèlement, grâce à Joann Sfar, il travaille à la création de décors pour deux dessins animés de personnages de Trondheim (La Mouche, puis Jack et Marcel).
Tronchet lui propose de dessiner l’histoire d’une petite fille capable de lire les pensées de ses interlocuteurs dans leurs yeux: Violine. Leur collaboration s’avérera particulièrement dynamique et efficace car, si Tronchet construit en général le fond des récits, le dessinateur garde une grande latitude pour en retravailler le scénario et lui donner forme grâce à ses propres apports au dialogue et à la mise en scène. L’idée de départ axée sur l’affrontement entre mère et fille évoluera ainsi vers une quête du père ouvrant le champ à de nombreux albums.
La série Violine naît ainsi officiellement en 2001 après une lente maturation et Fabrice Tarrin s’inscrit assurément dans la nouvelle génération de jeunes dessinateurs soucieux de renouveler les récits et la forme graphique des futurs grands personnages de la BD pour tous publics.