Dans les pages de ‘Pilote’ arriva un jour un auteur singulier. Détonnant dans cet univers de barbus hirsutes, l’homme, élégant, croquait des cadres dépressifs, des intellectuels de gauche suffisants, des révolutionnaires pathétiques, des bourgeois satisfaits et des femmes… sublimes – seuls océans de lucidité dans un monde absurde. Lauzier avait quarante ans d’avance. Aujourd’hui d’une actualité brûlante, la lecture de ses quatre albums – « La Course du rat », « La Tête dans le sac », « Souvenir d’un jeune homme » et « Portrait de l’artiste », outre les fous rires nerveux, est une thérapie contre la connerie contemporaine. Trois d’entre eux, adaptés au cinéma avec Christian Clavier et Guy Marchand, sont devenus des classiques des années 1970.