À travers le destin de Milton, colosse simple d’esprit jeté sur les routes avec sa famille, Féjard, Ricard et Maël posent un regard cru et sans concession sur les effets de la Grande Dépression américaine.
Les Cry, fermiers ruinés pas la crise de 1929, rejoignent une caravane de déshérités partis chercher un avenir meilleur. Tous ont laissé derrière eux des terres, un passé et des souvenirs que la misère les a contraints d’abandonner. Tous luttent pour leur survie, la dureté des temps laissant peu de place pour la solidarité ou la compassion. Billy Cry, l’aîné de la famille, a la rage chevillée au corps. Estropié alors qu’il n’était qu’un enfant, dévoré par la frustration, il instille sa haine dans l’esprit de Milton, son cadet, un simple d’esprit doté d’une force peu commune. Lorsque sont découverts les premiers meurtres sur le parcours de la caravane, les inimitiés s’exacerbent, l’« anormalité » de Milton ne tardant pas à être montrée du doigt… La tragédie couve, elle ne demande qu’à éclater.