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Inspiré de la vie de Stephanie Saint-Clair – alias Queenie – née dans l’extrême pauvreté dans une plantation de la colonie française de la Martinique, et qui devint la plus impitoyable reine de la mafia d’Harlem et une infatigable militante de la communauté noire.
Harlem, 1933. Une femme noire, tirée à quatre épingles, sort de prison. Son nom : Stéphanie Saint-Clair. Signes distinctifs: un fort accent français et un talent naturel avec les chiffres.La célèbre Queenie règne sur l’un des plus gros réseaux de paris clandestins de New York. Mais alors que la Prohibition prend fin, elle est menacée par la mafia italienne qui compte bien prendre le contrôle des opérations. Pour sauver son territoire – et sa peau –, elle se lance alors dans une guerre sans merci.
Dans une Amérique encore gangrenée par la Grande Dépression et la ségrégation raciale, Saint-Clair comprend qu’elle doit utiliser son image pour assoir son pouvoir et surtout, en faire une arme contre ses adversaires. Cette conscience visionnaire de l’impact de l’image et des médias en firent une activiste très efficace pour la défense des droits des noirs.
Queenie retrace la vie de cette femme puissante. Impitoyable cheffe de gang, immigrée, polyglotte, icône de la mode, figure pionnière de l’Afro-féminisme, Saint-Clair est un personnage proprement hors du commun. Elle brisa toutes les barrières, tous les plafonds de verre et fut malgré tout l’une des rares gangsters de la Prohibition à mourir de sa belle mort à près de 83 ans. Elizabeth Colomba et Aurélie Levy, autrices issues du cinéma, construisent ce récit comme un film noir, façonnant une œuvre biographique qui redonne sa place à cette figure fascinante dans l’histoire officielle.