Été 1997. Dans son pavillon de banlieue, une mère de famille prépare des biscuits et
écoute les infos à la radio. Elle aimerait que son mari s’occupe un peu plus d’elle, mais
il a déjà beaucoup à faire, avachi sur le canapé, absorbé par une course de F1 à la
télévision. A l’étage, sa fille adolescente fume secrètement à la fenêtre de sa chambre.
Sac à dos aux épaules, elle s’apprête à faire le mur et à en découdre avec le reste du
monde.
Et puis il y a le jardin, là où l’imaginaire s’agite, où l’herbe en friche devient forêt
enchantée, le chant des sirènes résonne dans les profondeurs de la piscine en bois et
où la balançoire se mue en vaisseau pirate. Deux aventuriers en pleine exploration se
retrouvent dans la grande allée du garage, celle qu’ils appellent la route de la mort,
celle où l’on aperçoit deux petits garçons de 7 ans échanger leur premier baiser avec la
langue.
Un huis clos onirique dans une maison de quartier résidentiel où trois histoires
d’amour, à des générations différentes (la mère, la grande soeur et le petit) vrillent vers
une désillusion cauchemardesque.